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Vers un diagnostic plus précoce du cancer du pancréas - Merck Millipore et Diagomics incorporent dans leur catalogue un anticorps développé par l’Institut de Duve

 

Sur base d’une expertise acquise dans l’analyse des processus de différenciation cellulaire au cours de l’embryogenèse, l’équipe du Pr Patrick Jacquemin en collaboration avec le Pr Frédéric Lemaigre au sein de l’Institut de Duve, a mené des travaux notamment sur les lésions métaplasiques et néoplasiques qui apparaissent préalablement à un cancer du pancréas.

Une meilleure connaissance du développement de ces lésions devrait permettre d’améliorer le traitement de ce cancer pour lequel aucune thérapie ne s’avère efficace à ce jour.

Les travaux réalisés par le Pr Jacquemin et son équipe ont permis de découvrir de nouveaux biomarqueurs du cancer du pancréas, notamment le facteur de transcription Sox-9 au cœur des mécanismes conduisant à la formation de ce type de cancer, suggérant de nouvelles voies thérapeutiques possibles.

Les recherches menées par le Pr Jacquemin et son équipe ont notamment été récompensées par le prix Fauconnier 2014-2016, et ont permis de mettre au point un anticorps polyclonal, "anti-Sox-9", permettant de suivre le développement de tumeurs pancréatiques.

La société Merck-Millipore, active dans le domaine des sciences de la vie, et la société Diagomics, active dans la commercialisation de réactifs destinés à la cancérologie pour soutenir le dépistage in vitro et la recherche, ont marqué un vif intérêt pour cet anticorps et deux accords de licence ont été conclus avec ces sociétés.

Ces deux collaborations devraient permettre des évolutions prometteuses au regard de la recherche fondamentale et du développement de nouveaux diagnostics, afin notamment de détecter les signaux précurseurs du développement d’un cancer du pancréas.

 

Le professeur Jacquemin explique « Dans notre travail, la qualité des anticorps est essentielle. Sensibilisés à la crise de reproduction des résultats de la recherche scientifique, crise due en partie à une absence de validation des anticorps commerciaux, ce point nous tient particulièrement à cœur. Face à un panel d’anticorps Sox-9 qui manquaient de spécificité, nous avons développé notre propre anticorps Sox-9. Sa qualité nous a permis d’établir des licences d’utilisation avec deux sociétés. Actuellement pour nos recherches, nous cherchons à développer des anticorps permettant de détecter Kras, l’oncogène le plus fréquemment muté dans les cancers, sur des coupes de tissus. En cas de succès, il ne fait aucun doute que de nouvelles licences pourront être conclues avec le support du LTTO».

 

Pour en savoir plus

 

Contact

Filip Goossens

filip.goossens@uclouvain.be 

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